Le père Ouellet de retour du Madagascar: « le plus beau cadeau demeure le témoignage de leur foi »

Plusieurs visites l’ont marqué ces derniers jours. Parmi elles, celle au Petit seminaire et Lycée Notre-Dame de l’Annonciation, à Mandaniresaka, dans le diocèse d’Antsirabe.

« Ce fut un coup de cœur pour moi, écrit le père Ouellet. Il y a 75 jeunes séminaristes en classe, pour lesquels nous avons prié dans une chapelle en forme de barque de saint Pierre, avec sculptures aux touches locales. »

Le père Ouellet est accueilli par le recteur, l’abbé Parfait, « un homme très humble qui se dit loin d’être parfait ». On lui présente des photos des séminaristes qu’il rencontrera par la suite pour leur présenter les OPM, parler de l’Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre et du soutien des Canadiens pour la relève sacerdotale au Madagascar.

« Je précise qui sont nos bienfaiteurs – des prêtres, religieuses, laïcs – et comment ils les aiment, les portent dans leur prière et les soutiennent. »

Toujours au petit séminaire, on amène le père Ouellet voir des bâtiments construits grâce aux subsides des Canadiens francophones de 2018 à 2020 : « Les séminaristes de première à troisième année ont maintenant à leur disposition deux résidences avec des chambres et une salle pour se rassembler. Ils en sont très reconnaissants et nous assurent de leur prière et de leur amour pour nous. »

Le père Ouellet fait la rencontre de Mgr. Gustavo Bombin, évêque du diocèse de Maintirano, qui a une longue expérience missionnaire au pays. « Il me parle de l’actualité religieuse malgache et la situation au pays, qui se détériore. Mais aussi de la pauvreté de son diocèse. Après sa rencontre avec moi, Mgr Bombin fera quatre jours de route, escorté par deux policiers… les risques de se faire tout voler sont élevés. »

Le directeur national canadien rencontre également l’évêque ponens des OPM au Madagascar, Mgr Rosario Saro Vella, s.d.b. Originaire de l’Italie, il est évêque de Moramanga, un diocèse très jeune. Son petit séminaire se trouve près de la cathédrale Sacré-Cœur. Pour l’instant, il compte sur l’aide de religieux et de religieuses missionnaires.

À la paroisse-sanctuaire Saint-Jean Baptiste, le père Ouellet se trouve cette fois-ci près de la mer dans un lieu où l’on organise de grands rassemblements extérieurs. Le jeune curé qu’il rencontre lui parle des nombreux défis qui sont à relever : « C’est un milieu pauvre où la sécurité est de mise en tout temps, spécialement la nuit, remarque le père Ouellet. Les collectes dominicales doivent augmenter afin de restaurer un jour le vieux presbytère qui servait de salle de catéchèse au début. »

Le père Ouellet visite des constructions, dont certains projets ont été en partie soutenus par l’Œuvre de la propagation de la foi (local de catéchèse, agrandissement de la première église). Une autre chapelle, dédiée à saint Eugène de Mazenod, a aussi reçu des fonds de la part de l’Œuvre pour y construire un centre venant en aide aux pauvres. »

Ici il existe une pastorale maritime. « Une équipe voit aux divers besoins, relate le père Ouellet. Une pastorale de soutien spirituel est aussi offerte. Les missionnaires oblats y œuvrent avec quelques religieuses et de nombreux laïcs. »

Suit une rencontre avec le cardinal-évêque de la province de Tomatave, Mgr Désiré Tsarahazana. L’évêque de Taomasina explique l’ouverture de leur grand séminaire inter-diocésain de théologie cette année, et invite le père Ouellet à visiter le grand séminaire de philosophie du diocèse, le lendemain. « Mgr Tsarahazana se dit très reconnaissant pour le soutien spirituel et matériel des OPM au profit de son diocèse depuis plusieurs années. »

Le lendemain, c’est  une visite à Foulpointe où le père Ouellet est accueilli à la paroisse Saint-Thérèse de l’Enfant Jésus, construite par les Montfortains, par son curé Alain Roger. « C’est une paroisse en région pauvre, avec plus de 50 chapelles à desservir, avec 3 prêtres qui partent souvent en moto dans la brousse. »

La paroisse rassemble des foules dans sa grande église Notre-Dame-de-Lourdes. Ce jour-là,  y baptise plusieurs enfants et l’on y offre une messe pour les enfants et adolescents après les deux premières messes. « Ici, toutes les personnes prennent leur part dans la Mission, observe le père Ouellet. Je n’ai jamais vu une sacristie et une cour arrière aussi remplies de jeunes, avant et après les célébrations. On nous offre des cadeaux en signe d’accueil. Le plus beau cadeau demeure le témoignage de leur foi, de leur partage, leur espérance et leur courage, malgré un contexte social de pauvreté et corruption. »

Le séjour missionnaire du père Ouellet se termine avec une dernière rencontre avec le père Jean-Claude, directeur des OPM au Madagascar.