Cardinal Tagle et la responsabilité missionnaire de la Journée mondiale des missions

« Participer et contribuer à la Journée mondiale des missions (JMM) est un acte de mission, de générosité et de solidarité. À travers cela, nous proclamons et diffusons la Bonne Nouvelle ». C’est ce qu’affirme le cardinal Luis Antonio Gokim Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l’Évangélisation (Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières), qui illustre dans une série de vidéos produite par la JESCOM (Jesuit Communications Foundation), composée d’images, des paroles et des citations du Magistère de l’Église, l’origine et le sens de la JMM, dans le cadre de laquelle il explique la mission des quatre œuvres pontificales missionnaires et s’attarde surtout sur la motivation de la participation des catholiques à cette journée consacrée aux missions. « C’est une journée de prière, de réflexion et de soutien aux activités missionnaires de l’Église dans les 1 124 territoires de mission », affirme le cardinal Tagle.

« La Journée mondiale des missions est une journée de prière, de réflexion et de soutien aux activités missionnaires de l’Église dans les 1 124 territoires de mission. »

— Cardinal Luis Antonio Gokim Tagle

Ces Églises locales sont encore jeunes et beaucoup d’entre elles luttent contre la pauvreté, les conflits armés et même les persécutions. C’est pourquoi l’Église universelle leur vient en aide. Les Œuvres pontificales missionnaires (OPM) sont un instrument de la sollicitude de l’Église universelle pour les jeunes Églises locales, dans les territoires dits missionnaires ».
Le pro-préfet du Dicastère pour l’Évangélisation (Section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières) explique que les fonds collectés lors de la Journée mondiale des missions par les directions nationales des OPM dans le monde entier sont versés au Fonds de solidarité universelle, qui est supervisé et coordonné par les secrétariats internationaux des OPM qui, chaque année, lors de leur assemblée générale, décident des projets à soutenir. La formation des séminaristes, des prêtres, des religieux et des religieuses ; l’accès à l’éducation catholique, la disponibilité des soins de santé et de la pastorale, la formation des catéchistes et des animateurs laïcs ; la construction d’églises, d’écoles et de centres missionnaires constituent les principaux domaines auxquels sont destinés les fonds collectés lors de la JMM.

Le cardinal Tagle, citant le rescrit de la Sacrée congrégation des rites (14 avril 1926), souligne que la Journée mondiale des missions est un signe visible de la communion entre les catholiques. « C’est une façon pour chacun d’entre nous de répondre à la mission du Seigneur, car nos offrandes permettent aux missionnaires de proclamer la Bonne Nouvelle partout, à des personnes de cultures et de religions différentes », affirme-t-il. Et, en se référant à l’encyclique Redemptoris missio (62) du pape Jean-Paul II, explique l’importance et la beauté du lien entre l’Église universelle et l’Église particulière, entre l’Église la plus ancienne et la plus jeune dans la mission commune de l’Église mondiale.

Dans la deuxième, le cardinal Tagle part d’une question : « Quelle est notre mission aujourd’hui ? ». Le pro-préfet du dicastère missionnaire répond en partant du récit des quatre évangélistes, où l’on voit que la mission confiée par Jésus aux premiers disciples est d’annoncer l’Évangile à toute créature. Cette mission peut se poursuivre aujourd’hui à travers chacun de nous. Le cardinal Tagle cite le Code de droit canonique, livre III (can. 781) : « Puisque toute l’Église est par nature missionnaire et que l’œuvre d’évangélisation doit être considérée comme un devoir fondamental du peuple de Dieu, tous les fidèles, conscients de leur responsabilité, doivent assumer leur part dans l’œuvre missionnaire ».

« Il est nécessaire de sortir et d’évangéliser car il existe encore des lieux et des peuples qui n’ont pas entendu l’Évangile de Jésus. »

— Cardinal Luis Antonio Gokim Tagle

Et si, en vertu du mandat de Jésus, nous sommes « envoyés » pour évangéliser, « comment pouvons-nous participer activement à l’œuvre missionnaire ? ». À la deuxième question, le cardinal Tagle réaffirme qu’« il est nécessaire de sortir et d’évangéliser car il existe encore des lieux et des peuples qui n’ont pas entendu l’Évangile de Jésus » et rappelle la « source » en se référant au décret Ad gentes du concile Vatican II (chap. I, par. 6) : « Le but spécifique de cette activité missionnaire est l’évangélisation et la fondation de l’Église au sein des peuples et des groupes humains où elle n’est pas encore enracinée ».

Le cardinal Tagle explique qu’en tant qu’Église, nous pouvons soutenir ces zones de première évangélisation soit en partant vers ces jeunes Églises comme l’ont fait et continuent de le faire les missionnaires, à l’exemple des premiers disciples, soit indirectement, en soutenant « le bras missionnaire mondial, les Œuvres pontificales missionnaires et ses quatre organisations ».
Le cardinal Tagle illustre la spécificité des quatre œuvres et lance un appel : « Participons à cet effort mondial par notre générosité, en particulier lors de la Journée mondiale des missions. Devenons les missionnaires du pape Léon XIV qui nous rappelle que soutenir les communautés ecclésiales dans les régions où l’Église est jeune est une responsabilité missionnaire de tous les chrétiens ».

(Photo: OPM Canada / José I. Sierra)