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03 Mai 2022

Les Œuvres pontificales missionnaires ont 100 ans!

Par José I. Sierra

C’est jour de fête pour toute l’Église missionnaire dans le monde, car c’est aujourd’hui que nous célébrons 100 ans depuis que nos trois premières œuvres ont été reconnues « pontificales ».

En effet, c’est le 3 mai 1922 que le pape Pie XI donne cette reconnaissance à trois associations missionnaires fondées en France au 19e siècle, de manière indépendante, qui s’étaient données comme objectif général de soutenir l’annonce de l’Évangile dans les territoires de mission de l’époque. Leur expansion est telle que le Pape décide de les regrouper et centraliser leurs bureaux à Rome, devenant désormais des œuvres au service du Pape et l’Église toute entière. La quatrième œuvre sera reconnue « pontificale » plus tard, en 1956.

Aujourd’hui, les Œuvres pontificales missionnaires (OPM) sont présentes dans plus de 120 pays, venant en aide à quelque 1100 diocèses et territoires de mission (soit un tiers des diocèses du monde), devenant ainsi « un instrument solide pour nourrir l’esprit missionnaire dans le Peuple de Dieu ». (Message du pape François pour la Journée mondiale des missions 2022)

Quatre œuvres très distinctes

Les OPM sont composées de quatre œuvres missionnaires très distinctes, ayant leur propre charisme, fondées par des femmes et des hommes qui se sont démarqués.

La première œuvre fut fondée le 3 mai 1822. L’Œuvre de la propagation de la foi, dont nous célébrons aujourd’hui ses 200 ans, fut créée sous l’intuition de la jeune laïque Pauline Jaricot qui est, en quelque sorte, le moteur derrière les Œuvres. Reconnue pour son engagement sans relâche et appelée « la Mère des missions », elle sera béatifiée le 22 mai prochain dans sa ville natale de Lyon où tout a commencé.

Le pape François écrit d’elle : « Bien que ce fut dans des conditions précaires, [Pauline Jaricot] accepta l’inspiration de Dieu pour mettre en place un réseau de prière et de collectes pour les missionnaires, afin que les fidèles puissent participer activement à la Mission, « jusqu’aux extrémités de la Terre ». De cette idée géniale est née la Journée mondiale des missions, que nous célébrons chaque année, et dont la collecte dans toutes les communautés est destinée au fonds universel avec lequel le Pape soutient l’activité missionnaire. » (Ibid.)

L’Œuvre de la Sainte-Enfance (ou l’Enfance missionnaire), quant à elle, fut fondée en 1843 par Mgr Charles de Forbin-Janson, évêque de Nancy, « afin de promouvoir la mission parmi les enfants avec la devise “les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants, les enfants aident les enfants dans le monde entier” ». (Ibid.)

Suivra en 1889 la fondation de l’Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre. Fondée par Jeanne Bigard avec l’aide de sa mère, Stéphanie, cette œuvre soutient principalement la formation des jeunes séminaristes en terre de mission.

Enfin, l’Union pontificale missionnaire devient la quatrième œuvre pontificale en 1956. Elle est fondée par le bienheureux Paolo Manna, p.i.m.e., missionnaire au Myanmar. L’œuvre a été créée « pour sensibiliser et encourager à la Mission les prêtres, les religieux et religieuses et tout le peuple de Dieu. » (Ibid.)

Quelques traits importants des OPM selon le pape François, pour mieux les connaître

En cette année jubilaire si spéciale que nous célébrons, découvrons avec le Pape ce qui se trouve au cœur des OPM.

Dans son Message du 21 mai 2020 adressé spécifiquement aux Œuvres pontificales missionnaires, le Pape relève « quelques traits spécifiques » qui regardent leur identité et « qui sont souvent négligés ou tenus pour sûrs ». Les voici :

– Les OPM « sont nées spontanément de la ferveur missionnaire exprimée par la foi des baptisés. »

– Les OPM « depuis le début, ont avancé en marchant sur deux « voies », ou plutôt sur deux routes, toujours parallèles, qui, dans leur simplicité, ont toujours été familières au cœur du Peuple de Dieu: la voie de la prière et celle de la charité, sous la forme de l’aumône. »

– Les OPM, « nées de manière gratuite dans la vie du Peuple de Dieu, de par leur configuration simple et concrète, ont été reconnues et estimées par l’Église de Rome et par ses évêques, lesquels ont demandé, au siècle dernier, de pouvoir les adopter comme un instrument particulier du service rendu par elles à l’Église universelle. »

– Les OPM, « depuis leur première diffusion, se sont structurées comme un réseau capillaire répandu dans le Peuple de Dieu, pleinement ancré et de fait « ajusté » au réseau des institutions antérieures et des réalités de la vie ecclésiale, telles que les diocèses, les paroisses, communautés religieuses. »

– Les OPM sont « devenues au fil du temps un réseau étendu sur tous les continents », qui « reflètent par leur configuration même la variété d’accents, de conditions, de problèmes et de dons qui caractérisent la vie de l’Église dans les différents lieux du monde. »

Comme écrit François dans son Message, « les OPM ne sont pas une entité en soi dans l’Église, suspendue dans le vide. Elles en font partie ». Avec le Saint-Père, et toute l’Église entière, célébrons et rendons grâce à Dieu pour le don des Œuvres pontificales missionnaires.

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