Saint François-Xavier, un exemple missionnaire pour les jeunes

Considéré à « juste titre » comme le plus grand missionnaire des temps modernes, a rappelé le Pape, saint François-Xavier qui fut un grand ami de saint Ignace de Loyola, se met après ses études à l’Université de Paris, à la disposition du Pape pour répondre aux besoins les plus urgents de l’Église dans le monde. Ainsi, arrivé à Rome avec une dizaine d’amis ayant également décidé de servir l’Église, ils se font appeler la « Compagnie de Jésus ». Une nouvelle page s’ouvre pour ces jésuites « prêts à endurer d’immenses difficultés et dangers, à se rendre sur des terres et rencontrer des peuples de cultures et de langues totalement inconnues, uniquement animés par le désir très fort de faire connaître Jésus-Christ et son Évangile, et ainsi « sauver », conduire tant de personnes à Dieu et à leur véritable bien », a raconté François.

L’immense désir d’annoncer l’Évangile 

C’est en Inde à Goa, capitale de l’Orient portugais, que saint François-Xavier, originaire d’Espagne, établit sa base, même s’il aspire à aller plus loin dans sa mission d’évangélisation. Son désir de parler de l’Évangile de Jésus Christ le conduit dans la côte du Sud de l’Inde où il évangélise de pauvres pêcheurs, enseigne le catéchisme et la prière aux enfants, baptise et guérit les malades.

De l’Inde, François-Xavier se dirige vers les Moluques, les îles les plus éloignées de l’archipel indonésien, où plusieurs communautés chrétiennes voient le jour en deux ans. « Il met en vers le catéchisme dans la langue locale et apprend à le chanter ». « Ses lettres, a relevé le Pape, nous font comprendre quels furent ses sentiments ». Il écrit: « les dangers et les souffrances, acceptés volontairement et uniquement pour l’amour et le service de Dieu notre Seigneur, sont des trésors riches de grandes consolations spirituelles. Ici, en peu d’années, on pourrait perdre les yeux pour avoir versé trop de larmes de joie ».

Une mission difficile au Japon 

Le Japon, saint François-Xavier, le saint patron des missions catholiques, l’a aussi connu, poursuivant sa mission d’évangélisation après une conversation avec un « Japonais qui lui parle de son pays lointain, où aucun missionnaire européen n’est jamais allé ». Ce fut pour lui une mission parsemée d’embûches durant trois années, en raison « du climat, de l’opposition et de l’ignorance de la langue ». Mais même là, a souligné le Souverain pontife, les graines plantées ont porté de nombreux fruits.

Le missionnaire jésuite qui tenait à se rendre en Chine, pays décisif pour sa mission en Asie « bien qu’elle soit fermée aux étrangers », n’a pas pu atteindre cet objectif. Il meurt sur la petite île de Sancian, attendant en vain de débarquer sur le continent, près de Canton. Le 3 décembre 1552, dans un abandon total, a rappelé le Pontife, « seul un Chinois se tient à ses côtés pour veiller sur lui ». Ainsi s’achève à quarante-six ans le voyage terrestre de François-Xavier.

Saint François Xavier, un modèle de zèle apostolique Le missionnaire a accompli une tâche extraordinaire, a noté l’évêque de Rome. Dans la prière, son union avec Dieu, mystique et contemplative, saint François-Xavier se tenait aux côtés des pauvres, des malades et des enfants. Cela, grâce à « l’amour du Christ » qui a été cette force l’ayant « poussé jusqu’aux frontières les plus éloignées, au prix de fatigues et de dangers constants, surmontant les échecs, les déceptions et le découragement, et lui offrant même la consolation et la joie de le suivre et de le servir jusqu’au bout ». Le Pape, pour conclure, a appelé les jeunes à suivre les traces de saint François-Xavier, les invitant à évangéliser avec zèle et amour, à aller vers toutes ces personnes qui ont besoin de connaître Jésus-Christ et sa Parole.